
Le fait est assez rare : dans notre village de Cornemont, un habitant n’a rien trouvé de mieux que d’attacher une panthère à sa boîte aux lettres. Son but : décourager les distributeurs de pubs. Même le facteur ne s’y aventure plus.
Bien sûr, le propriétaire de l’animal le nourrit, mais pas tous les jours, « pour la rendre plus agressive » nous confie-t-il.
Et ce qui devait arriver arriva : mi-janvier, une innocente passante s’est faite agresser par le fauve. Ce dernier a facilement rompu la fine corde qui la retenait à un tronc d’arbuste ! La victime, atteinte de morsures au niveau des bras et du cou, a porté plainte.
Mais c’est ici que tout se complique.
Contre toute attente, le propriétaire est outré : selon lui, ce serait la passante qui aurait énervé la bête.
« Mais… que fait-on de la loi et du règlement communal sur la voie publique ? » nous demandons-nous.
A notre plus grande stupéfaction, l’échevin responsable du Foyer Cornemontois s’est montré désolé mais catégorique : aucune mention particulière n’est précisée sur le règlement communal à propos des panthères ! On peut bien installer un chat devant sa porte, alors pourquoi pas un autre félin ?
Le « hic », c’est que l’animal s’est à nouveau envolé dans la nature. En témoigne ce reportage du 14 août 2018 :
Au royaume de l’absurde
Depuis, l’incident est sur toutes les lèvres, au village. Certains villageois s’en sont d’ailleurs inspirés : excédé par les nombreux va-et-vient devant leur boîte aux lettres, un pionnier y a installé un alligator ! Un autre, plus sournois, a opté pour un boa constrictor… un serpent de deux mètres capable d’avaler un zèbre. D’autres Cornemontois y sont allés de faux animaux, comme d’un chien de garde en porcelaine qu’on devine derrière une vitre.
Entre-temps, un accord à l’amiable est intervenu. La passante a dit pardonner au fauve mais pas à son propriétaire. Le juge de Paix a tranché : le propriétaire peut garder l’animal, mais uniquement dans son jardin, entouré de murs assez hauts. Or, la nuit, tous les chats et les panthères sont gris… Et ce sont les chats du quartier qui en font les frais.
Malgré cet accord, l’interview récente d’un voisin nous apprend que les problèmes ne sont pas tous réglés…
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